(Websérie) [Vidéo] Fukushima, des particules et des hommes

- Fukushima #1 - Une pollution en mouvement
Fukushima... Ce nom évoque le site nucléaire de la catastrophe survenue le 11 mars 2011 qui a provoqué la mort immédiate de près de 20 000 personnes, et chassé de chez eux des milliers de Japonais. Aujourd’hui, six ans après, qu’observe-t-on sur le terrain ?
Durée : 6’26
- Fukushima #2 - La mesure, rendre visible l’invisible
A Iwaki, à 40 kilomètres de la centrale de Fukushima, les mères de famille de l’association Mama Becquerel ont pris en charge la mesure de la radioactivité dans les espaces de jeux où évoluent leurs enfants. Plus loin dans les bois, Yasushi Kino, chercheur en radiochimie à l’université de Tohoku, réalise des mesures sur des champignons qui absorbent facilement le césium... et sont très prisés par les Japonais ! Comme le souligne l’anthropologue Sophie Houdart (CNRS), cette vigilance dans la surveillance de la radioactivité est devenue partie intégrante dans la vie des gens.
Durée : 6’25
- Fukushima #3 - Comment est-on contaminé ?
A Litate, à 40 kilomètres de la centrale de Fukushima, la mesure des particules de Césium dans l’air est vitale. Nicolas Foray, radiobiologiste (Inserm), explique les différentes expositions à la radioactivité et leur dangerosité. Shinzô Kimura, spécialiste en radioprotection à l’Université médicale Dokkyo, surveille l’irradiation interne de ses patients et compte les becquerels qui s’en dégagent car le corps humain, une fois contaminé, devient à son tour émetteur de radioactivité.
Durée : 6’15
- Fukushima # 4 - La contamination à l’iode
Au centre de mesure de Koriyama, à 50 kilomètres de la centrale de Fukushima, le médecin radiologue Masamichi Nishio, de l’Hokkaido Cancer Center, ausculte des enfants. Par échographie, il détecte d’éventuels nodules sur leur thyroïde qui seraient dus à la contamination nucléaire. Cette glande se nourrit naturellement d’iode. Des comprimés d’iode permettent de la saturer et de l’empêcher de fixer l’iode radioactif, comme l’explique le radiologiste Nicolas Foray (Inserm).
Durée : 6’25
- Fukushima #5 - Comment s’y retrouver dans les normes ?
Près de la centrale de Fukushima, Futaba se trouve au centre de la zone rouge où le taux de radioactivité est hors norme. Seuls les scientifiques peuvent y pénétrer, mais pas plus de 4 heures. Les autorités ont également défini une zone orange où les habitants peuvent revenir sans y rester la nuit, et enfin une zone verte où le retour des habitants est envisagé. Dans ce dernier périmètre, la radioactivité est inférieure à 20 millisieverts par an. Marie Augendre, géographe à l’université de Lyon 2, rappelle que adultes et enfants sont exposés à la dose habituellement appliquée aux travailleurs du nucléaire. En dehors de ces trois zones, les autorités considèrent qu’il n’y a plus de problème !
Durée : 6’10
- Fukushima #6 - Un rapport au monde perturbé
Muneo Kauno nous emmène à Litate à 50 kilomètres de la centrale de Fukushima, dans la zone orange où il a dû abandonner sa vie d’agriculteur depuis l’accident nucléaire. Pour Sophie Houdart, anthropologue au CNRS, ce territoire discontinu, avec des zones de différente dangerosité, engendre des vies morcelées entre des mondes parallèles.
Durée : 6’00
- Fukushima # 7 - La décontamination, un impossible chantier ?
Dans le village de Litate très touché par le Césium, la décontamination bat son plein : le sol des rizières est raclé sur cinq centimètres de profondeur par des pelleteuses, les toits des maisons et les routes sont nettoyés au jet d’eau sous pression, les arbres autour des habitations sont coupés... 45 à 50 000 tonnes de déchets radioactifs sont stockés sur place. En cette période d’anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, le 26 avril 1986, rappelons-nous que la solution choisie par les Soviétiques était l’interdiction totale et définitive d’une large zone autour de la centrale...
Durée : 5’41
- Fukushima #8 - L’avenir, comment revivre ?
Pour ce dernier volet de la série "Fukushima, des particules et des hommes", laissons la parole à Muneo Kanno, agriculteur du village de Litate, à 40 kilomètres de Fukushima : "Nous sommes ici dans cette belle nature, souillée par les radiations, dévastées par les hommes (...). Les habitants de la région de Fukushima s’efforcent de survivre. Est-ce qu’on veut laisser une terre souillée et inhabitable ou un environnement viable pour les générations futures ? Je pense souvent aux Français qui exploitent très largement le nucléaire... J’aimerais que vous réfléchissiez... Voilà tout".
Durée : 6’30

La série "Fukushima, des particules et des hommes" nous propose un parcours humain et scientifique dans ce territoire contaminé par la radioactivité. Dans ce premier épisode, nous nous rendons à Shidamyo, à une trentaine de kilomètres de la centrale pour comprendre la nature exacte de cette pollution.
Source : Le blob - L’extra média

Voir en ligne : http://www.universcience.tv/categor...